Une jeune de 16 ans atteinte du syndrome de Down souhaite dormir auprès de son petit-ami dans le foyer, mais sa personne référente hésite. Si le souhait de proximité et de liberté de choix doit être respecté, la personne référente s’inquiète d’une possible requête insistante ou du possible franchissement de limites sexuelles. Comment trouver l’équilibre entre autonomie et protection? Et qui décide au juste si les jeunes du foyer ont le droit d’avoir des relations intimes?
Une jeune de 15 ans avec des troubles cognitifs sévères est exclue de discussions importantes sur sa propre vie au motif qu’elle ne peut pas en suivre le contenu. Quel degré de participation est approprié dans une telle situation? Et comment concevoir une «table ronde» qui laisserait aussi les jeunes non verbaux s’exprimer?
Un petit garçon de 6 ans qui vit dans un foyer pour enfants ne veut plus se rendre chez sa mère: depuis la naissance de sa demi-sœur, il se sent négligé et désapprouve le nouveau partenaire de sa mère. Toutefois, le droit de visite demeure. Quel est ici l’intérêt de l’enfant? Comment donner la priorité aux besoins de l’enfant sans rompre prématurément les liens familiaux?
Lors d’un programme de vacances, une jeune de 16 ans se découvre une passion pour le golf, mais le foyer refuse sa participation régulière dans un premier temps, pour des raisons financières et logistiques. La jeune démontre être capable de surmonter ces obstacles seule au moyen d’un plan créatif. Cependant, est-ce juste de faire une exception pour elle tout en refusant cette possibilité aux autres jeunes? Comment organiser les loisirs de manière conforme aux droits des enfants en milieu institutionnel?
Une petite fille de 1 an montre clairement qu’elle préfèrerait rester dans la salle du groupe et jouer avec les blocs de construction plutôt que de participer à la sortie de groupe prévue dans le parc à proximité. La direction du groupe doit prendre au sérieux le souhait de l’enfant sans compromettre la sortie. Peut-elle y parvenir?
Une petite fille de 8 ans refuse de participer aux activités aquatiques organisées par l’école à journée continue en raison de bleus sur son corps qui la rendent mal à l’aise. Elle demande aux encadrant·es de ne pas informer ses parents. Comment l’équipe encadrante doit-elle gérer cette situation? Est-ce justifié de respecter le souhait de l’enfant? Ou y a-t-il au contraire une obligation d’agir?
Une enfant de 13 ans se réjouit d’une sortie à la piscine organisée par l’école à journée continue Lumière. Toutefois, ses parents lui interdisent d’y participer pour des raisons religieuses et culturelles. L’enfant se sent restreinte et veut prendre ses propres décisions. Comment l’école à journée continue peut-elle répondre aux besoins de cette enfant sans ignorer les valeurs de la famille?
Des parents exhortent leur fille de 12 ans à faire ses devoirs lorsqu’elle est à l’école à journée continue Rütishausen. Celle-ci préfèrerait passer son temps libre avec ses amies. L’équipe encadrante est face à un dilemme: doit-elle respecter le souhait des parents ou le besoin de temps libre de l’enfant?
Les conflits s’enveniment le week-end dans un foyer pour jeunes garçons: les offres de loisirs ne correspondent pas à leurs besoins. La solution: un projet pilote avec des conditions cadres claires dans lequel les jeunes décident eux-mêmes de leurs activités. Les conflits diminuent, mais se pose la question suivante: comment concilier codécision concrète et objectifs pédagogiques? Et quand le personnel qualifié doit-il intervenir?
La direction du groupe d’une crèche souhaite impliquer les enfants dans la programmation de l’après-midi. Les souhaits sont toutefois très variés et ne peuvent pas être tous exaucés. La décision finale revient à la majorité. Comment le personnel qualifié peut-il veiller à ce que toutes les idées soient entendues tout en reconnaissant et en expliquant les limites pratiques de la codécision?
Dans un foyer, les enfants de moins de 4 ans n’ont le droit de boire que dans un gobelet à bec: une règle destinée à soulager l’équipe encadrante. Quand un·e enfant de 3 ans demande à boire dans un gobelet normal comme les groupes plus âgés, son souhait est rejeté. Quels droits de l’enfant sont ici en jeu? Et quel degré de participation est approprié dans ce cas?
Deux jeunes de 16 ans présentant des troubles cognitifs partagent une chambre et échangent des gestes intimes qui, selon leurs dires, leur plaisent mutuellement. Le personnel qualifié ne sait pas si les jeunes peuvent continuer à cohabiter. Que faut-il faire pour les protéger? Par ailleurs, le personnel qualifié est-il d’une quelconque façon concerné par la situation?
Une petite fille de 10 ans atteinte d’autisme achète régulièrement des friandises avec son argent de poche et les mange le plus souvent au moment du déjeuner dans le foyer. Dans un souci de protection de sa santé, l’encadrant·e confisque les friandises et les lui donne avec parcimonie. La petite fille se sent infantilisée et refuse tous les repas en groupe à titre de protestation. Qui détermine au juste ce qu’un·e enfant a le droit de manger?
Des enfants d’une école à journée continue organisent avec enthousiasme une manifestation pour leurs droits. Leurs protestations bruyantes contre la nourriture à l’école suscitent toutefois de l’agacement dans le quartier. Alors que les riverain·es se plaignent du bruit et des revendications inappropriées, se pose la question suivante: comment concilier le droit à la liberté d’expression et la responsabilité sociétale? Et quel rôle devrait assumer l’école à journée continue dans ce cadre?
Une petite fille de 5 ans présentant des handicaps physiques sévères doit être alimentée par une sonde gastrique à l’avenir, une décision prise par les médecins, les parents et l’équipe encadrante. La petite fille, qui aime beaucoup manger, est en colère et triste quand elle apprend la décision. Quelles sont les possibilités de participation lors de mesures médicales prises pour protéger l’enfant?
Dans un foyer, le concept numérique vise à promouvoir une gestion responsable des smartphones chez les enfants. Les parents doivent se charger du contrôle des contenus, mais ne se sentent pas de taille face à la tâche. La question qui se pose maintenant est: le personnel qualifié doit-il davantage contrôler? Ou est-ce que cela constituerait une violation de la vie privée des enfants? Comment trouver l’équilibre entre protection, vie privée et participation numérique?
Dans l’école à journée continue Flora, les jeunes souhaitent avoir leur propre salle, accessible aux adultes en cas d’urgence uniquement. Mais comment concilier le besoin de sphère privée et la responsabilité de l’équipe encadrante en matière de sécurité?
Dans le foyer pour enfants atteint·es de troubles cognitifs, les enfants peuvent exprimer leurs souhaits pour le programme du week-end et en discuter. En l’absence d’unanimité et compte tenu des ressources limitées, la décision finale revient toutefois à l’équipe encadrante. Le degré de participation choisi est-il adapté? Comment s’assurer de traiter sur un pied d’égalité l’ensemble des enfants, quelles que soient leurs capacités de communication?
Un jeune de 14 ans place de grands espoirs dans la réunion «d'état des lieux» annuelle: il veut retourner vivre chez lui. Alors qu’il quitte la pièce, les adultes décident de son avenir. Dans un souci de protection de la relation parents-enfant, le jeune n’obtient que des justifications vagues à ses questions. Quel degré de transparence est nécessaire dans le cadre de la participation? Comment le personnel qualifié peut-il concilier droits des enfants et protection?
L’école à journée continue Soleil laisse aux enfants la possibilité de concevoir leur propre programme de vacances. Les enfants se mettent d’accord sur quatre jours de jeu libre et une sortie au parc de trampoline, un programme qui les enthousiasme. Cependant, quelques parents expriment des craintes: la sortie est-elle trop dangereuse? Le développement culturel et intellectuel ne manque-t-il pas à l’appel? Comment l’école à journée continue peut-elle renforcer la codécision des enfants sans passer outre les demandes des parents?
Une crèche souhaite transformer une place de jeux qui a pris de l’âge en tenant compte des besoins et des souhaits des enfants. Beaucoup d’enfants préfèrent toutefois jouer que concevoir cette place. Les enfants qui s’expriment ont des souhaits très divers. De plus, quelques parents s’immiscent dans le processus. Comment recueillir et tenir compte des souhaits des enfants en dépit d’un calendrier très serré?
Dans l’école à journée continue Luna, les enfants ont la possibilité de participer à la conception de leur nouvelle salle de jeux. Face à des propositions telles qu’une cachette secrète et un équipement d’escalade, deux enfants en fauteuil roulant émettent des réserves en raison du manque d’accessibilité. Une discussion s’ouvre: comment concevoir une salle de jeux équitable et inclusive pour l’ensemble des enfants? Cet exemple pratique met en lumière les difficultés que posent les processus participatifs dans des groupes inclusifs.